Publié dans L’Écho touristique (01/06/2012)
Cette semaine, le site poitevin, qui poursuit sa croissance, souffle sa 25e bougie.
Le Futuroscope fête ses 25 ans dans la joie et la bonne humeur. Le site poitevin « a renoué avec la croissance » a affirmé Dominique Hummel, directeur du parc, lors d’une conférence de presse mardi dernier. Fidèle à la philosophie de son fondateur, René Monory, « le plaisir qui fait grandir », Dominique Hummel peut se féliciter d’avoir impulsé au parc « une deuxième vie » depuis son arrivée en 2003. En 2011, le parc a enregistré un chiffre d’affaires de 89 millions d’euros (en progression de 3 % par rapport à 2010), 1,8 million de visiteurs (40 millions en 25 ans) et un panier moyen de 50 euros. Le 2e parc français en termes de fréquentation (derrière Disneyland Paris) a donc largement remonté la pente depuis « le grand toboggan de 2002, lorsqu’il avait accueilli 1 200 000 visiteurs contre 2 780 000 en 1997 » explique le directeur. Fort de ce succès, la Compagnie des Alpes a renforcé ses investissements en devenant l’an dernier le premier actionnaire du site derrière le département de la Vienne.
FIDÉLISER LA CLIENTÈLE ET LUTTER CONTRE LA PROCRASTINATION
Depuis le plan de relance en 2003, l’entreprise a adopté une stratégie qui s’est révélée efficace : « Nous investissons chaque année près de 10 % de notre chiffre d’affaires pour renouveler 20 % des attractions afin d’atteindre 60 % de taux de revisite » détaille Dominique Hummel. Les enjeux marketing principaux : lutter contre la procrastination (la manie de remettre un projet au lendemain), et fidéliser la clientèle grâce à des nouveautés. Après avoir mis l’accent sur l’image et la contemplation dans ses attractions, le parc mise aujourd’hui sur un nouvel équilibre en introduisant de la sensation et du vivant avec notamment Danse avec les robots, Les animaux du futur ou encore Arthur, l’aventure 4D, élue meilleure attraction du monde en 2011. Deux nouveautés s’inscrivent cette année dans ce nouvel ADN : iMagic, un spectacle d’effets spéciaux et un nouveau Petit Prince, un théâtre immersif saisissant. Grâce aussi à son hôtellerie, le parc, qui compte 12 hôtels, est devenu une vraie destination de séjour (2 jours en moyenne). 12 % des visiteurs habitent à moins d’1 h 30 contre 33 % à plus de 2 h 30. Un projet d’hébergement en plein air est en réflexion, soit sous forme de bungalows à proximité du parc, soit sur un site non lié à l’identité du parc. En attendant, les tendances de fréquentation pour 2012 sont pour l’instant une « légère déception » pour le directeur. « Avec la météo peu clémente des vacances de février et d’avril, les élections qui pèsent sur le trafic et l’effet de déprime à cause de la crise économique, l’année 2012 n’est pas ordinaire ». Pour les 25 ans du parc, le plus beau cadeau serait, pour Dominique Hummel, de dépasser le seuil des 2 millions de visiteurs.
Mathilde Khlat, journaliste 